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Fuite dans les plaines arides de Karall

Texte écrit en une heure.  Thématique du désert, avec 3 mots à placer: atmosphère, trippe et miette.

Exercice proposé par Christelle Lebailly.

Déjà deux jours que j’arpentais les plaines arides de Karall.  Deux jours que son soldat me traquait dans cette atmosphère suffocante.  Deux jours que je rusais pour survivre, usant des nombreuses grottes pour me cacher la nuit.  Le jour, je m’épuisais à longer les rochers les plus hauts, profitant parfois de leur ombre quelques instants.

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A quand remontait la dernière goutte d’eau que j’avais bue?  Ma gourde était vide, et le Lac d’Okar était encore loin.  Okar…  Si j’atteignais la ville, j’étais sauvé.  Mes hommes, sous les ordres de mon plus fidèle ami, allaient me protéger.  Étaient-ils en route pour venir m’aider?

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Quelle folie d’aller espionner mon général dans ses quartiers privés si loin de la cité.  Mais mes doutes s’étaient confirmés.  Il fomentait une rébellion avec les hommes de son armée!

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L’ordre des dragonniers devait être dissolu.  Les dragons et leurs maitres étaient une menace pour notre Nation.

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Pas le temps de digresser, son dragon rugit au loin.  Malgré tout, le sol trembla.  Je perdis l’équilibre.  D’une main, je m’appuyai sur une Lame d’argent pour me redresser.  La pierre me cisailla la paume.  Je poussai un juron devant cette trainée rouge sur ma main.  Si je ne voulais pas finir en miettes, je devais être plus prudent.

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Une ombre, large et impitoyable s’imposa entre moi et les rayons du soleil.  Il était donc si proche.  J’entendais le mouvement ample et puissant des ailes de la créature rouge qui me traquait.  Une bourrasque me projeta deux mètres plus loin.  J’atterris durement sur un rocher plat…  Une Lame d’Argent fendait l’air juste à côté de moi. 

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Allais-je survivre?  Si le dragon ne me carbonisait pas dans l’heure, le désert allait réussir à me découper en morceaux, trippes et boyaux à l’air.

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Une fois encore, je me relevai mon épée entre les mains.  J’étais prêt à mourir avec les honneurs d’un digne chevalier de la Garde Royale.  Le dragonnier se posa devant moi dans un nuage de poussière.  La gorge du dragon s’illumina d’un feu ardent.

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Mon Roi, puissiez-vous découvrir ce que je n’ai pas pu vous apprendre!

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Soudain, alors que les flammes fendaient l’air et que la fumée me brûlait la gorge, un dôme de lumière se forma dans mon dos progressant à la vitesse d’une cavalerie au galop.  Les flammes se heurtèrent au mur de lumière à moins d’un pouce de mon nez.

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Je me retournai et aperçus la plus belle des visions: les renforts étaient arrivés.  Mon ami, le Capitaine Flavell, chevauchait entourés de dix mages.

Ces derniers renouvelèrent leur attaque.  Le dragon disparut…

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J’étais sauvé.  La Nation avait encore une chance de s’en sortir.  L’heure était venue d’arrêter le Général…

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